11 juillet 2014 - Le matin de notre départ de Don Det, Jeremy et moi avons réalisé que nous n'avions plus assez d'argent comptant pour payer notre chambre de guesthouse et nos billets de bus pour Champasak. Le hic est qu'il n'y a aucun guichet automatique sur l'île! À la course afin de ne pas manquer notre heure de départ, nous avons dû prendre un bateau vers la rive (i.e. soudoyer un chauffeur de traversier), trouver le seul guichet du coin, retirer de l'argent et revenir à Don Det. Nous avons réussi, mais nous ne trouvions plus Wenwen qui devait nous accompagner à Champasak. Finalement, nous nous sommes tous retrouvés et nous avons pu tous prendre le bateau à la dernière minute. Ouf, matinée essouflante!
Le bus que nous avons pris se dirigeait vers Pakse et nous devions descendre à Champasak qui se trouve à mi-chemin. On m'avait averti que les bus au Laos avaient souvent des pépins mécaniques. Eh bien, ça s'est confirmé dès mon premiet voyage de bus au pays! Le moteur s'est arrêté à quelques reprises et nous avons dû nous arrêter sur le côté de la route. Finalement arrivés à destination, on nous a fait descendre du bus sur le bord de la route sans aucune explication. Après discussion avec des locaux, nous avons réalisé que n'étions pas à Champasak... Nous devions prendre un tuk-tuk pour nous rendre à 5 km de la route pour prendre un traversier...! Heureusement que nous étions un petit groupe, c'était plus drôle. Après toutes ces mésaventures, nous sommes finalement arrivés à Champasak!
Champasak est une toute petite ville vraiment très charmante. L'influence française est très présente ici, beaucoup plus que dans des villes dites de style coloniale comme Battambang et Kampot au Cambodge. Ce qui est frappant, c'est l'état des maisons et immeubles, ils sont visiblement beaucoup mieux entretenus ici. La ville est très tranquille et ne comporte qu'une seule attraction: les ruines de Wat Phu. Ce temple est du même style que les temples d'Angkor au Cambodge. Nous nous y sommes rendus en vélo le lendemain matin, mais nous étions (encore une fois) pressés par le temps pour attraper notre bus pour Pakse. Jeremy et moi étions confiants jusqu'à ce que l'on voit Wenwen à vélo... il s'agissait de sa première vraie randonnée de vélo en 15 ans! Elle roulait à peine plus vite qu'un piéton et elle était incapable de garder une trajectoire droite. Aille, aille, aille, ça promettait! Nous nous sommes rendus et avons pu visiter le temple en vitesse. Pour le retour, je suis parti le premier à pleine vitesse espérant croiser un tuk-tuk pour nous ramener à la guesthouse plus rapidement. C'est alors qu'une pluie torrentielle s'est abattue sur nous. Tout pour nous aider! Je suis arrivé à la guesthouse à temps mais seul et sans avoir croisé de tuk-tuk... Mais par miracle, Wenwen arrive quelques minutes plus tard avec Jeremy..! Pendant l'épisode de pluie, sa chaîne de vélo a débarquée et elle a chuté. Des gens l'ont aperçue et l'ont amenée jusqu'à la guesthouse en pick-up! Tout est bien qui fini bien, on a pu attraper notre bateau et notre bus. Dans le bus, nous avons retrouvé nos amis Pablo et Duauli avec qui nous allons passer notre séjour à Pakse.
Pakse n'est pas une ville particulièrement jolie, mais encore une fois, l'héritage français est bien présent. Nous passons notre première fin de journée à nous promener dans la ville et à planifier notre journée du lendemain. Objectif: louer des motos pour se rendre à des cascades (oui, encore des cascades!) sur le Plateau des Bolavens. Il est possible de faire une boucle de quelques jours, mais nous nous en sommes tenus à une excursion d'une journée. La route fût agréable dans son ensemble, mais l'accès à certaines cascades était trop dangereux pour y cirvuler en moto. Certains chemins de campagne étaient en argile et une fois détrempés, ils deviennent de véritables patinoires. Nous avons tout de même pu visiter deux cascades. Elles étaient magnifiques, particulièrement la seconde qui était spectaculaire! Nous avons aussi fait un arrêt chez un producteur de café, spécialité du Plateau des Bolavens.
Petite anecdocte sur Pakse. Le premier soir, nous avions remarqué la présence de chiens errants dans les rues une fois la nuit tombée. Vus de notre balcon à la guesthouse, c'était comme si les chiens avaient pris le contrôle de la ville et patrouillaient dans les rues en petites meutes. Le second soir, je voulais aller au guichet automatique pour pouvoir payer ma chambre le lendemain matin. Le propriétaire de la guesthouse m'a alors conseillé de faire ça le lendemain matin. Ne comprenant pas pourquoi il m'a dit ça, j'ai décidé d'y aller tout de même. Eh bien, je ne me suis jamais rendu au guichet... J'ai à peine fait 100 m que je me suis fait encerclé par cinq petits chiens vraiment aggressifs! J'ai tenté de continuer mon chemin en leur faisant peur, mais ils me barraient la route et essayaient de me mordre par derrière. J'ai donc rebroussé chemin. Le propriétaire de la guesthouse m'attendait avec un grand sourire, "I told you!". OK, demain matin alors...
On a fait le sud du Laos plus rapidement que je ne l'aurais fait, mais j'étais en bonne compagnie et ça me donne plus de temps pour le nord.
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Centre de la ville de Champasak. Je n'ai malheureusement pas de meilleure photo, la ville est bien plus jolie que cette photo. |
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Jolie maison abandonnée à Champasak |
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Temple de Wat Phu |
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Temple de Wat Phu |
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Temple de Wat Phu |
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Vue sur la région du haut du temple de Wat Phu |
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Jeremy et Wenwen à Wat Phu |
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Cascade #1 (aucune idée du nom) sur le plateau des Bolavens près de Pakse |
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Cascade #2 (aucune idée du nom) sur le plateau des Bolavens près de Pakse |